samedi 26 décembre 2009

Promesses.

"Je veux, si je suis élu président de la république, que d'ici à deux ans, plus personne ne soit obligé de dormir sur le trottoir et d'y mourir de froid. Parce que le droit à l'hébergement, je vais vous le dire, c'est une obligation humaine. Mes chers amis, comprenez-le bien : si on n'est plus choqués quand quelqu'un n'a pas de toit lorsqu'il fait froid et qu'il est obligé de dormir dehors, c'est tout l'équilibre de la société où vous voulez que vos enfants vivent en paix qui s'en trouvera remis en cause."

N.Sarkozy


Copier/coller pour qu'Il n'oublie pas. 

dimanche 11 octobre 2009

Romans

Pour les juifs, il n'y a pas de nom pour Dieu. Simplement des initiales YHWH, imprononçables. Il y a également des termes tels que: Elohim, Adonaï et surement d'autre que je ne connais pas.
Franchement faut-il avoir peur de cet être pour n'en parler qu'a mots couvert!

Ce Dieu doit être terrible et terrifiant et surtout il ne doit pas être si bon qu'on le prétend car quelle personne "infiniment bonne" peut faire aussi peur? Personnellement je n'en connais pas.
Dans une série de livre de J.K. Rowling, il existe aussi un personnage dont on ne doit pas dire le nom. Cet être est fondamentalement mauvais et sème la mort autour de lui. Tout puissant il échappe à la mort jusqu'au dernier livre.

Et si ce dernier livre était la fin de cette bible?

Quoi? Il y en a un qui est une fiction! Lequel?

Dans une de ces histoires, il y a un personnage qui vit plus de cent ans et qui continue d'avoir des enfants, il y en a un qui survit aux crocodiles du Nil alors que dans un berceau en osier il flotte au milieu d'eux, plus tard, il fera s'ouvrir la mer pour le laisser passer lui et des milliers de personnes qui peinent a pied et la fera refermer sur une troupe de vaillants soldats qui bien qu'à cheval et en pleine forme n'arrivent pas à les rattraper!

Mais ça, il parait que c'est vrai!

Alors, moi je dis que si Moïse a réellement existé, Harry Potter aussi.

vendredi 19 juin 2009

Usine

Travail

2000, c'est environ le nombre quotidien de personnes qui perdent leur emploi depuis le début de l'année!
2000 chômeurs supplémentaires par jour!
Pourtant, la devise de notre président c'est :"travailler plus pour gagner plus", la version somme toute, relativement soft de "le travail rend libre"!
Alors que pratiquement tous les jours, nous apprenons qu'une nouvelle usine ferme, ou va licencier une partie de son personnel, il y en a qui veulent nous faire travailler jusqu'à 67 ans! Récemment, un pilote de ligne est mort au commande d'un avion de ligne entre Bruxelles et New-York. Il avait 60 ans. C'est sur, à cet âge on n'est pas encore bon pour la casse mais les risques de casser sa pipe augmentent, d'autant plus que pilote de ligne n'est pas ce que l'on peut appeler un métier de sédentaire.
En plus de nous faire suer jusqu'à 67 ans ils veulent aussi nous faire bosser le dimanche. Je sais, pour le moment il n'est question que des magasins. Mais si tous les magasins sont ouverts les dimanches, il va certainement falloir que les banques ouvrent elles aussi. Faut bien aller chercher de l'argent pour le dépenser et il faut aussi que les "énormes" recettes faites ce jour puissent être mise à l'abri. D'ailleurs, il faudra également faire trimer les convoyeurs de fond.
Il faudra aussi penser à réapprovisionner les rayons. Comme tous travaillent à flux tendu, il n'y a pratiquement pas de réserve, il faudra donc livrer aussi le dimanche.
Cela en fait déjà un peu plus qui travaillent, les risques d'accidents sont donc augmentés. Les urgences et autres médecins de garde n'y suffiront plus donc au boulot également tout le personnel de santé!
Et puis les dépanneuses, les garagistes, les ambulances, au boulot également! Et pas seulement ceux qui sont de garde, ce n'est pas suffisant.
Enfin bref, ceux qui pensent que seul les personnes qui travaillent dans les grandes surfaces n'auront plus de dimanche comme jour de repos pourraient bien se trouver à aller bosser, eux aussi, ce jour.
Et si tout ce surmenage t'amène à tomber malade, rassure toi, ils y ont pensé et on te prêtera un ordinateur pour que tu puisses continuer à bosser chez toi pendant ton arrêt de travail. D'ailleurs on dit "congé de maladie" et bientôt "vacances"!
Quoi! Vacances! Non, hors de question, au boulot tout le monde, 7 jours sur 7 et 365 jours par an.
Evidemment seuls les volontaires travailleront plus, les autres, les fainéants, ils pourront même dégager, tous les jours il y a 2000 postulants supplémentaires qui viennent frapper à la porte!
En attendant, les usines continuent de fermer en jetant son personnel à la rue et je me demande comment il vont s'y prendre pour faire bosser les gens si il n'y a plus de boulot.
Je me demande aussi qui va acheter dans ces magasins ouverts le dimanche si au lieu d'être augmenté, le salaire a disparu. De plus sans travailler, c'est dimanche tous les jours. Certainement moins gais mais il n'y a pas la messe, c'est déjà ça.

mardi 12 mai 2009

Pourquoi je n'irai pas voter aux européennes.

Non, je n'irai pas voter lors des élections européennes.

Pourquoi ?

Tout simplement parce que les députés européen ne servent pas à grand chose. Leur rôle ? Participer à l'élaboration de certaines directives concernant certains règlements.

Oui, seulement participer et encore, pas pour tout.

Mais alors, par qui sont donc prisent les directives qui nous empêchent de supprimer la TVA par exemple ?

Eh bien par des commissaires qui siègent en commission et qui sont nommés par le conseil européen.

Les parlementaires, eux, n'ont pas l'initiative des lois. C'est à dire qu'ils sont là uniquement pour approuver, ou non, ce que proposent les commissions. Et encore pas tout. S'ils participent au vote du budget, c'est uniquement pour la partie dépense. Les recettes ne sont pas de leur compétence. Les recettes, ce sont les impôts et les différentes taxes.

Mais comme ils ne peuvent initier les lois, ils ne peuvent proposer des dépenses pour aider tel ou tel secteur en difficulté.

Donc, si j'ai bien compris, les habitants d'un pays européen qui se trouve dans la galère perdent leur temps en demandant aux députés, qu'ils ont élu, une aide quelconque.

Et combien touche un député européen pour faire de la figuration à Strasbourg?

Selon le journal du net:
6952,91 € d'indemnité brute par mois,
plus 3500 € d'indemnité brute mensuelle représentative de frais de mandat,
plus 251 € d'indemnité journalière de frais de bouche et de logement,
plus les remboursements de frais de voyage calculés en fonction du lieu d'élection.

Je ne fais pas le calcul, j'ai le vertige, mais c'est certain, on est très loin du seuil de pauvreté!

Et un mandat de député est de cinq ans!

Voilà ce qu'on appelle la démocratie. C'est un peu comme si je donnais un chèque en blanc à une vague connaissance sans aucune garantie qu'il sera utilisé selon mes souhaits et sans aucune possibilité de faire opposition avant cinq ans.

C'est pourquoi je préfère rester chez moi ce jour à siroter un Mac Callan plutôt que de faire la queue devant une urne.


mardi 21 avril 2009

Capitalisme: cancer de la société.

Le cancer, c'est cette maladie qui reste encore souvent, trop souvent, mortelle.
Au départ, une cellule qui pour de diverses raisons dégénère. Une cellule qui dégénère, au milieu de toutes celles qui composent le corps, ce n'est pas trop grave. Normalement, les cellules saines devraient s'occuper de son cas et la détruire. Mais là non.
Ensuite, cette cellule se multiplie et pour survivre, commence à détourner les vaisseaux sanguins qui passent à proximité pour son seul profit. Cela lui permet, enfin maintenant qu'il y a plusieurs cellules, cela leur permettent d'essaimer, de se propager et d'envahir tout le corps.
Pour vaincre cette maladie il faut tout d'abord qu'elle soit décelée à temps. Ensuite, il existe plusieurs méthodes.
Tout d'abord, on opère. C'est à dire qu'on retire la tumeur du corps et on la jette.
Ensuite, il y a la radio-thérapie. Un rayon vise les cellules cancéreuses et les brûlent. Paix à leurs cendres.
Puis vient la chimiothérapie. Là, ce sont des médicaments qui attaquent ces cellules pour les faire disparaitre.
Enfin il y a également une dernière méthode qui consiste à priver la tumeur d'oxygène. Ainsi, elle ne peut plus se reproduire et elle meure.
Si la tumeur n'est pas décelée à temps, elle a eu le temps de se reproduire et d'envahir tout le corps. Pour cela, elle a besoin de toutes les ressources en oxygène du corps, en privant par la même les autres cellules.
Du coup, les cellules qui permettent au corps d'être en vie, meurent et en mourant elles entrainent avec elles ces cellules cancéreuses.
Il est tout de même phénoménal qu'une poignée de cellules ai besoin pour vivre de s'accaparer les moyens vitaux produits par d'autres cellules provoquant ainsi, non seulement la mort des cellules productrices, mais également la leur.
Le capitalisme est, par son mode de fonctionnement le cancer de la société.
La question qui se pose est de savoir s'il est encore au stade d'une tumeur que l'on peut détruire sans trop de dégâts ou s'il a mis le monde en phase terminale.
Au vu de ce qui se passe actuellement, j'ai la vague impression qu'il va bientôt falloir nous mettre sous morphine pour ne pas trop souffrir.
D'ailleurs c'est déjà fait, non?

Un petit Talisker?

vendredi 20 mars 2009

samedi 7 mars 2009

Pour un Tibet sans Dalaï Lama

Tenzin Gyatso


Le dalaï lama, c'est cette personne avec toujours le même rictus aux lèvres qui donne l'impression de se foutre de votre gueule. C'est l'éternel mendiant qui, prenant l'air bien con, vient vers toi avec son sourire idiot et son manteau à une manche en ayant l'air de te demander, par pitié, de quoi se payer l'autre manche. Il te fait presque pleurer quand il parle de son peuple massacré par les occupants chinois. Il ne demande pas grand chose, il veut simplement l'autonomie de son pays. Après tout, ce n'est que justice, non?

Pourtant, à moi, il fait peur. Que veut-il exactement, qui est-il vraiment?

Enfant il fut élevé par un nazi. Un de ces alpinistes autrichiens qui avant la guerre, courraient les sommets pour revenir se faire décorer par Hitler. D'accord c'était son enfance et il n'était peut-être pas aussi clairvoyant qu'actuellement. Mais jamais il n'a renié cette amitié et il lui a rendu visite jusqu'à sa mort. Il est des liens qu'on peut casser.

À cette époque, le Tibet vivait au moyen âge. Le seul moyen de s'en sortir était de devenir moine. Les seigneurs étaient tout puissant et pouvaient vendre leurs paysans comme du bétail. Il y avait même une « loi » qui déterminait les prix. C'est dans ce contexte que le pouvoir du dalaï lama s'exerçait et dire que les tibétains regrettent cette époque me semble pour le moins surprenant.

Que les chinois commettent des exactions ne fait aucun doute et je ne soutiendrais jamais ces néo-staliniens engraissés aux dollars, mais de la à vouloir faire revenir le Tibet sous la coupe du lama où 95% des terres étaient dans les mains des seigneurs et des religieux, il y a une limite.

Revenons à ce gourou d'une secte assez extrémiste. Il vit en exil en Inde ainsi qu'environ cent mille autres tibétains. Dans sa religion, comme dans toutes les religions, il y a des divergences. Par exemple certains pensent que Marie est monté au ciel (pour y faire quoi, puisque Dieu est partout?) d'autre pensent que ce n'est que foutaise. Eh bien chez les bouddhistes tibétains, il en va de même. Certains sont adeptes du culte Dorjé Shugden, d'autre comme notre lama, pensent que c'est un démon. Résultat, cet être qui paraît bon se révèle au grand jour et dans un discours d'une rare violence, fustige et condamne le mouvement et ses adeptes car il y « a murement réfléchi en son âme et conscience ». fermer le ban et les monastères des traitres et rebelles!

En Europe nous avons un pape issu des SS et au Tibet un lama éduqué par ces même SS. Il n'y a pas de doute, ils devraient être fait pour s'entendre ces deux là!

samedi 14 février 2009

mardi 10 février 2009

Tempête




Le vent (froid) était au rendez vous mais pas la lumière. J'ai donc modifié le contraste et la luminosité, et pris un irish coffee.

jeudi 5 février 2009

Casse toi pov'con!


Pour Laurence Parisot, le fait de que B. Obama veuille plafonner la rémunération annuelle des chefs d'entreprise qui ont reçu une aide de l'état, à 500000 dollars annuels est un risque, "c'est le risque que partent des hommes ou des femmes qui sont peut-être pour partie responsable du drame économique actuel. Mais qui sont aussi les plus compétents pour mettre en place les solutions."
Bien sur, c'est bien connu, les meilleurs pompiers sont des pyromanes.
C'est un peu comme si l'on disait d'un automobiliste, "il a provoqué un carambolage impliquant une centaine de voitures mais ne le punissez pas car c'est le meilleur pilote de formule 1, c'est un triple champion du monde, il a gagné 51 grand prix et il est parti 65 fois en pôle position!"
Bref elle ferait mieux de la fermer.
Un autre qui devrait aussi se taire. Un économiste dont le nom m'échappe (tant mieux pour lui!) a répondu au journaliste qui lui posait cette question:
"Pensez vous que le prix du baril de pétrole va se stabiliser?
-Euh, vous savez, vu la conjoncture, il est très difficile de faire des prévisions, surtout pour l'avenir..."

Effectivement, c'est plus simple de faire des prévisions du passé. Cela ne s'appelle pas des prévisions alors, mais de l'histoire.
En tout cas, je doute que l'histoire retienne son nom!
Quant au journaliste, la prochaine fois qu'il veut des prévisions il appellera E. Tessier.
Je sais elle ne fait pas de prévisions mais des prédictions, ce qui revient au même car c'est aussi fiable que lorsqu'on nous prévoit un baril à 200 dollars pour la fin 2008.
A écouter autant de conneries, je vais finir par penser qu'on nous prend pour des imbéciles.
En attendant de retourner dans la rue pour leur montrer qu'on est pas dupe, un petit Talisker, histoire d'être en pleine forme pour écouter Sarko le petit ce soir.

dimanche 25 janvier 2009

"Il y a plusieurs manières de résoudre un problème. Tenter d'y apporter une solution en est une. La rendre non visible en est une autre. Illustration: la chasse aux sans-papiers trop souvent médiatisée. Premier conseil: ne pas arrêter les enfants en pleine école. Cela choque. préférer l'interpellation au domicile. Bien sûr, il y en a qui, terrorisés, sautent par la fenêtre. Mais que voulez-vous, cela fait partie des dommages collatéraux. Second conseil: ne pas bâilloner la personne expulsée hurlante ou s'asseoir sur elle quand ele se débat au milieu des passagers d'un avion. Cela fait désordre, surtout quand certains en meurent d'une crise cardiaque. Mieux vaut la faire monter avant l'embarquement, utiliser de la bande velpeau pour la transformer en momie et exercer une compression sur un point du cou, permettant ainsi de couper l'irrigation de son cerveau et le rendre sans voix. Troisième conseil: ne pas laisser croire à l'opinion publique qu'elle pourrait s'élever contre de telles atteintes aux droits de l'homme. Trainer en justice les témoins qui osent protester et les faire condamner pour outrage. Encore un conseil: mettre un terme au monopole de l'intervention de la CIMADE dans les centres de rétention. Eparpiller cette tâche pour éviter toute vision d'ensemble et exiger dans l'appel d'offres la neutralité et la confidentialité.
P.S.: tout faire pour mettre au pas le tribunal administratif quand celui-ci annule de telles exigences."
Jacques Trémintin

Lu dans "Lien Social" n°911 du 8 janvier 2009

lundi 12 janvier 2009

Info ?

Il fait froid, très froid. En allant travailler, eh oui, j'ai un métier, je suis amené à prendre ma voiture. Donc en allant travailler en voiture je prend la route qui traverse la plaine. Le soleil commence à se lever et je peux admirer le dégradé de couleurs allant du rouge vers le bleu.
Sublime!
Ce rouge foncé se transformant en orange puis jaune avant de devenir bleu clair afin d'arriver au bleu nuit où quelques étoiles continuent de scintiller me donne envie d'arrêter là.
Mais bon, il ne s'agirait pas d'arriver en retard, enfin pas de trop.
En arrivant dans la vallée, j'aperçois sur le versant opposé, le château émergeant d'une nappe de fumée bleue accompagnées de l'odeur caractéristique du feu dans la cheminée. Le village commence à vivre.
Nouvelle envie de stopper mais bon, si l'on agissait uniquement selon ses envies, ce serait l'anarchie!
De retour à la maison, après avoir mangé, j'allume la télé, histoire de faire une petite sieste digestive.
Il est 13 heures je vais donc m'informer. Sur france 2, de la neige, sur l'écran je précise. Donc vu le nombre restreint de chaine que je capte, et c'est bien suffisant, je me rabat, une fois n'est pas coutume, sur TF1.
Au lieu de dormir comme d'habitude, je ne sais pas ce qui m'a pris, sans doute trop de café, j'ai regardé.
Premier quart d'heure, J-P Pernod, qui a du en abuser, nous fais faire le tour de France des intempéries. A Marseille, le vieux port est sous la neige! Il est vrai que cela semble assez rare pour être souligné. D'ailleurs, il y a aussi de la neige à Toulouse et à Bordeaux. Des personnes sont interrogées pour nous résumer que finalement c'est un temps de saison, nous sommes en hiver n'est-ce pas? C'est normal qu'il fasse froid. D'ailleurs dans le nord le thermomètre à chuté jusqu'à moins 21°! J'espère qu'il a pu se relever.
Ensuite, n'oublions pas c'est le journal de 13 heures, JPP nous parle de l'incursion israélienne dans la bande de Gaza. Eh oui, il y a des morts! C'est logique, c'est une guerre!
Vient enfin un point sur la météo. Le théo on s'en fout!
Pour finir, un reportage sur la culture des huitres perlières dans l'archipel des Tuamotu. Cela ne remplace pas le radiateur mais cela réchauffe de voir des personnes en tee shirt en plein mois de janvier!
Bref, ce sont les informations; Ah oui, j'oubliais," le CAC 40 a encore baissé comme toutes les bourses européennes".
Pas un mot sur les personnes qui dorment dans la rue ou sous des tentes au bois de Vincennes. A croire qu'il n'y a plus de mort de froid depuis qu'il gèle!
En fait, les "informations" me montrent ce que je vois, le côté idyllique de la saison, mais ne m'informent en rien de ce que je ne peux voir de ma voiture en allant travailler.
J'ai une maison, un boulot, une voiture pour m'y rendre et JPP me dit que le temps est un temps de saison!
Finalement, tout va bien

samedi 3 janvier 2009

Le drapeau

Ils sont quinze cent mille qui sont morts pour cette saloperie-là
Quinze cent mille dans mon pays, quinze millions dans tous les pays.
Quinze cent mille morts, mon dieu!
Quinze cent mille hommes morts pour cette saloperie tricolore...
Quinze cent mille morts dont chacun avait une mère, une maîtresse,
Des enfants, une maison, une vie, un espoir, un coeur...
Qu'est ce que c'est que cette loque pour laquelle ils sont morts?
Quinze cent mille morts, mon dieu!
Quinze cent mille morts pour cette saloperie.
Quinze cent mille éventrés, déchiquetés,
Anéantis dans le fumier d'un champ de bataille,
Quinze cent mille que nous ne reverront plus JAMAIS,
Que leurs amours ne reverront plus JAMAIS.
Quinze cent mille pourris dans quelque cimetière
Sans planches et sans prières...
Est-ce que vous ne voyez pas comme ils étaient beaux, résolus, heureux
De vivre, comme leurs regards brillaient, comme leurs femmes les aimaient?
Ils ne sont plus que de la pourriture...
Pour cette immonde petite guenille!
Terrible morceau de drap coulé à ta hampe, je te hais férocement,
Oui, je te hais dans l'âme, je te hais pour toutes les misères que tu représentes
Pour le sang frais, le sang humain aux odeurs âpres qui gicle sous tes plis.
Je te hais au nom des squelettes... Ils étaient quinze cent mille.
Je te hais pour tous ceux qui te saluent,
Je te hais à cause des peigne-culs, des couillons, des putains,
Qui traînent dans la boue leur chapeau devant ton ombre,
Je hais en toi toute la vieille oppression séculaire, le dieu bestial,
Le défi aux hommes que nous ne savons pas être.
Je hais tes sales couleurs, le rouge de leur sang, le sang bleu que tu voles au ciel,
Le blanc livide de tes remords.

Laisse-moi ignoble symbole, pleurer tout seul, pleurer à grand coup
Les quinze cent mille jeunes hommes qui sont morts.
Et n'oublie pas, malgré tes généraux, ton fer doré et tes victoires,
Que tu es pour moi de la race vile des torche-culs.

Jean Zay était ministre de l'Education et des Beaux Arts dans le gouvernement Blum de front populaire.
Il a écrit ce texte en 1924.