dimanche 17 mai 2015

L'importance des mots.

Les noms des maladies mentales sont souvent utilisés pour qualifier des comportements de personnes ou de groupes politiques voire de l'Etat. J'ai pu ainsi entendre : « Le gouvernement est autiste, il ne veut pas nous entendre. ». Est-on certain que ce terme s'applique au comportement d'un groupe de personnes, ici le gouvernement ?
J'en doute. Si là, par autisme on entend « refus de nous écouter », on met en avant l'action délibérée de nous ignorer. Si cela peut s'apparenter à de l'autisme dans l'expression d'un de ses symptômes, comment peut-on affirmer à la vue de ce seul symptôme que le gouvernement souffre de cette maladie ? Parce que oui, l'autisme est une maladie. Je ne vais pas rentrer dans les détails de cette maladie ni dans les différentes manières de permettre aux personnes qui en souffrent, avec leur entourage, de les soigner mais il me semble important de souligner que ces personnes n'ont pas choisies d'être malades. En associant ce terme d'« autiste » au comportement du gouvernement refusant de nous entendre nous dénions cette particularité à ces personnes. C'est également être dans le déni de cette souffrance et la rabaisser à un symptôme. Il n'est nul besoin de rajouter de la souffrance à celle déjà vécue.

Paysage ardéchois.

Orgues basaltiques à admirer avec un bon Laphroig dans les mains.